COMPTE RENDU DES RETROUVAILLES 2016

Publié le par Club Eriba du Sud-Est

Voici le compte rendu de nos retrouvailles écrit de façon magistral par Babette 

photos Brigitte et Christian  ainsi que Michel

Sortie organisée au camping "les peupliers à Colombiers par Brigitte et Christian  afin de nous faire découvrir leur région d'adoption le Languedoc-Roussillon et plus particulièrement l'Hérault. Colombiers est une jolie commune blottie dans une courbe du Canal du Midi et située entre Narbonne et Béziers. Ses petites rues où l'on se perd facilement sont agréables et son port accueille les bateaux qui sillonnent le célèbre Canal du Midi construit par Pierre-Paul Riquet au XVIIe siècle et classé à l'UNESCO.

Samedi

Arrivée des équipages sous une pluie, comment dire ?... alternative. Mais c'est dans la bonne humeur générale que chacun monte son auvent tout en répétant ce proverbe : "Arrivée pluvieuse, semaine heureuse !" proverbe inventé de toute pièce pour la circonstance mais qui va entrer, à n'en pas douter, dans les annales du Club Eriba tant il va s'avérer exact. Comme le veut la tradition, l'apéritif du Club concocté par les organisateurs Brigitte et Christian, réuni les participants déjà présents ainsi que deux petits nouveaux, un couple venu d'Agde en voisin : Sabine et Jean-Claude que nous prenons plaisir à découvrir. Notre président Maurice nous fait son discours de bienvenue suivi par la présentation des différentes sorties du club Sud-Est pour les mois à venir, la plus proche étant la balade celtique organisée par notre ami Michel début juin. Lors de cette soirée, Brigitte et Christian nous mettent déjà l'eau à la bouche grâce à une très belle dégustation de produits locaux, olives, tapenades arc-en-ciel, vertes, noires et rouges (une tuerie celle-là…), coques de Quarante qui sont de délicieuses brioches et pour pousser tout ça, des vins d'Ouveillan qui riment avec gouleyants.

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Dimanche

Matinée libre où chacun vaque à ses occupations. Certains découvrent Capestang et sa collégiale St Etienne du XIIIe siècle, son château des archevêques du XIVe, sans oublier ses murs en trompe-l'œil. Cerise sur le gâteau pour nos ornithologues amateurs, un magnifique vol de cigognes qui semblent perdues, passent et repassent au-dessus des éribistes. D'autres s'en vont faire les puces à Puisserguier ou Maraussan, village accueillant et très vivant. En plus des puces, des animations sont prévues pour les enfants qui jouent sur un jeu d'échec géant ou s'initie à l'art du cirque sur la place de la bibliothèque. A Maraussan justement, Gilles achète un Reblochon fermier qui nous embaume la voiture sur le chemin du retour. Pour être fermier, ce fromage sent bien la ferme, je confirme !

Nous prenons le repas du midi en commun sous un beau soleil et un magnifique ciel bleu. Comme quoi mon proverbe tient la route. Après le café nous partons à "la Maison du Malpas", afin de mieux appréhender l'histoire du Canal du Midi. Comme beaucoup le savent déjà, nous le devons à l'ingéniosité et à la ténacité de Pierre-Paul Riquet dont le projet était de relier la méditerranée à Toulouse où les bateaux pourraient ensuite emprunter la Garonne malgré une navigation difficile. Ce canal pris le nom de "Canal des deux mers" puisqu'il avait l'ambition de relier la Méditerranée à l'Océan Atlantique. Il éviterait de contourner l'Espagne par le Détroit de Gibraltar en évitant les tempêtes et les attaques. Au XIXe siècle, le canal latéral de la Garonne rendra la navigation encore plus facile. Mais revenons au Canal du Midi de Pierre Paul Riquet. La plaine étant régulièrement déficitaire en eau, le plus grand défi fut d'acheminer cette eau de la Montagne Noire jusqu'au seuil de Naurouze, point le plus élevé du parcours. La construction s'étale de 1666 à 1681. Pierre-Paul Riquet est malheureusement décédé six mois avant l'inauguration de l'œuvre de sa vie.

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 Après les explications très détaillées de notre guide, nous suivons ses pas afin de rejoindre le tunnel de Malpas. Le canal est régulé par de nombreuses écluses dont les plus impressionnantes sont sans nul doute celles de Fonserannes, composées de huit bassins,  mais ce tunnel est le seul sur le Canal du Midi. Pour convaincre Louis XIV, un premier tunnel d'essai est creusé en six jours contre l'avis du ministre Colbert. La traversée à pied du tunnel de Malpas se fait en suivant le chemin de halage et c'est une belle découverte. A trop se pencher, Juliette y laissera ses lunettes de soleil et dans la remontée, l'escalier sans garde-fou donnera le vertige à Françoise qui, prenant son courage à deux mains, gravira l'obstacle à 4 pattes. Nous reprenons la route pour visiter le Musée de l'oppidum d'Ensérune qui domine l'étang de Montady à présent à sec, étoile façonnée par les hommes. L'étang de Montady a été asséché au Moyen âge grâce à des canaux qui amènent l'eau au centre de l'étoile. Elle est ensuite évacuée par un fossé à contre pente qui s'écoule dans l'étang de Capestang et alimente le Canal du Midi. Le Musée de l'Oppidum est situé sur une colline qui offre une vue panoramique exceptionnelle. La salle en rez-de-chaussée du Musée est particulièrement intéressante et la nature environnante très agréable sous le soleil. Sylvain  en profite même pour faire une petite sieste. Sur le chemin du retour, arrêt au pont romain de Colombiers et visite du lavoir pour ceux qui ne se sont pas perdus en cours de route… A notre retour nous retrouvons Martine et Michel  arrivés dans l'après-midi. Le soir même, ils nous offrent un apéritif accompagné d'une délicieuse pizza et d'une exquise quiche (difficile à prononcer…), le tout "fabrication maison".

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Lundi

Lever de bonne heure pour la chasse aux cabines de douches chauffées et nous partons à quelques kilomètres pour la visite de l'abbaye de Fontcaude. Niché dans un vallon, le petit hameau dévoile ses maisons pelotonnées autour des restes de l'abbaye. Complètement abandonnée et en partie recouverte de terre, elle fut redécouverte par l'abbé Giry et restaurée par les bénévoles de "l'Association des Amis de Fontcaude". Ils mirent aux jours des éléments du cloître, de la fonderie de cloche et du moulin mais surtout l'imposant chœur de l'abbatiale, ultime exemplaire de l'architecture romane en Languedoc. Les pèlerins sur le chemin de Compostelle détournaient leurs pas sur Fontcaude pour se recueillir devant les reliques de St Laurent. L'acoustique du chœur de l'abbatiale est exceptionnelle aussi Myriam nous offre un magnifique concert à capella. Son mari Robert y va de sa maxime languedocienne : "Elle me fout la paille au cul !!! Maintenant je vais être obligé de lui offrir une église." Nos hollandais nous ont accompagnés et si Henry ne comprend pas grand-chose aux commentaires du guide Louise, quant à elle, essaie de suivre. Toutefois un mot lui pose problème. Le guide a dit "au sein de la congrégation". Louise me demande en se tenant la poitrine, ce qu'un sein vient faire ici. Je me décide à lui expliquer l'expression au moyen d'un exemple simple : "Il y a des gens très sympathique au sein du club Eriba." La voilà partie d'un fou-rire inextinguible. Elle en pleure en imaginant les éribistes, tel des petits cochons de lait en train de téter une énorme truie… Ah ! Les subtilités de la langue française. Nous montons par des chemins de terre jusqu'au monolithe de Roqueblanque qui offre, par beau temps, un panorama unique sur la côte languedocienne. A midi pique-nique pour les uns, restaurant pour les quelques frileux.

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Nous reprenons la route en direction du château de Raissac, très belle bâtisse du XVIIe siècle construite sur une nécropole néolithique. C'est la propriétaire des lieux qui nous reçoit en personne. Christine Viennet est une châtelaine très aristocratique qui nous reçoit en toute simplicité.  Comme tout le monde dans cette famille, elle est artiste et crée de magnifiques faïences. D'origine norvégienne, elle a commencé par acheter des assiettes anciennes sur lesquelles elle ajoutait des trompe-l'œil à la façon de Palissy. Voyant que la vaisselle ancienne disparaissait et que les services étaient souvent dépareillés, elle a décidé au fil des ans de créer un Musée de la faïence fine européenne fin XIXe - début XXe. Cette collection impressionnante est exposée avec goût dans les anciennes écuries du château. On y croise également les œuvres de notre hôtesse et à l'intérieur du château celles de son mari, Jean Viennet, artiste peintre hyperréaliste. Devenu élève de Dali, son style change profondément, les tableaux se parent de couleur très vives et les personnages évoluent. Ses peintures, principalement des nus, sont particulièrement déroutantes. En effet, ses modèles offrent deux regards superposés qui déstabilisent complètement notre vision nous donnant l'étrange impression de voir flou. Cette superposition nous montre le regard réel et le regard intérieur des personnages. Dans la salle à manger, Christine Viennet nous fait un exposé très pointu sur les recherches de Bernard Palissy, appuyé par une très belle collection de copies du XVIe au XIXe siècle. Certaines générations n'ont pas oublié leur cour d'histoire qui évoquait ce céramiste naturaliste français de la renaissance qui finit par brûler ses meubles et son parquet comme combustible pour finir par trouver, enfin, le secret de l'émail jaspé.

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 Après les nourritures spirituelles, nous passons aux nourritures Bachiques avec la visite du chai du château de Raissac.  Le château et le domaine viticole sont très éloignés car ils n'ont été réunis par mariage que vers 1823. C'est principalement un des fils, Gustave Viennet sixième génération de vignerons, qui s'occupe du chai. A noter une particularité assez exceptionnelle : 80% de ventes se font à l'exportation. Après une visite commentée très enrichissante, le maître de chai nous apprend à choupiner ! Cela consiste à tenir son verre par le support du pied et à le tourner afin d'aérer le vin jusqu'à dévoiler toutes les senteurs du breuvage. Tout en choupinant, Martine, notre œnologue émérite, nous donne un conseil très efficace : écraser le vin entre la langue et le palais afin d'en développer tous les arômes. Si le Canal du Midi a été construit pour le transport du blé, il a également permis le transport du vin languedocien jusqu'à Bordeaux. La famille Viennet possède de nombreux domaines, en partie hérités de leur ancêtre Gustave Fayet. Ce peintre décédé en 1925 s'expatria à Paris. Il y fréquentait Manet, Degas, Pissarro et surtout Gauguin. En collectionnant les œuvres de ces peintres encore méconnus, il s'est créé un patrimoine important dont l'abbaye de Fontfroide à Narbonne et l'abbaye d'Avignon gérée à présent par Gustave Viennet, le fils de nos hôtes.

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Mardi

La pluie est au rendez-vous, elle nous a bercé une partie de la nuit. Mais qu'importe puisque cette journée est prévue à couvert. Matinée tranquille au chaud dans les caravanes ou à plaisanter sous les parapluies. Vers midi et demi, nous nous retrouvons au restaurant du camping pour le repas des retrouvailles. Après quelques verres de sangria nous attaquons avec une assiette andalouse suivie d'une paella que je ne suis pas prête d'oublier. Elle fut "divine" et le mot n'est pas trop fort. Je peux dire que cette paella est la meilleure que j'aie dégustée depuis bien des années, et nous terminons par un délicieux dessert. Comme il n'est pas question de jouer à la pétanque sauf avec masque et tuba, nous nous rabattons sur les jeux de sociétés et chacun y trouve son bonheur : la traditionnelle belote ou la coinche mais une bande de précurseurs a bien voulu me suivre à la découverte du Time's up, un jeu en équipe où l'on doit faire deviner des mots en parlant puis en mimant. Je remercie Michel et Michel nos deux Big Moustache, Paule, Gilles, Yvonne et les nouveaux Sabine et Jean Claude, pour leurs participations. Je ne vous décrirai pas Michel en train de mimer le chevreuil sautillant gaillardement ni Michel hennissant comme un étalon ou encore Gilles se tripotant les pieds pour me faire découvrir le mot pantoufle, mais le fou-rire était au rendez-vous au grand dam des joueurs de cartes. Je ferai encore une partie de Dobble avec Yvonne qui me ratatine proprement. La pluie ayant cessé, certains s'en vont faire une marche digestive. Ne voyant pas rentrer Yvonne, Daniel prend la voiture pour aller à sa rencontre. Elle s'était tout bonnement perdue dans les rues étroites de Colombiers. Tout est bien qui finit bien ! 

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Mercredi

Matinée tranquille, ravitaillement, marché de Colombiers qui ne compte que cinq stands. Le soleil n'est pas encore au rendez-vous mais il ne pleut pas. Le repas du midi est pris en commun dehors, ce qui fait venir le soleil. Ambiance très sympathique ! L'après-midi, nous partons au hameau de Cabezac pour une visite de l'Oulibo, temple des oliviers. Balade au milieu d'une oliveraie reconstituée, suivie d'un film retraçant l'odyssée de l'olivier à travers les âges et explications des différentes utilisations des fruits. Nous saurons tout sur les olives, les Lucques, les Picholines et j'en passe, la façon d'extraire l'huile et de traiter, pour le plaisir de la bouche, les olives vertes et noires. Nous avons droit à une dégustation savoureuse et nous serons nombreux à faire le plein à la boutique : huiles, olives, tapenades (au cas où je ne l'aurais pas précisé, je rappelle que la rouge est une tuerie !), gâteaux, pains d'épice, nougats et autres petits plaisirs. Nous reprenons la voiture afin de découvrir de charmants petits villages. Nous faisons une halte à Montouliers, son église, sa calade (vieille ruelle pentue) et à l'extérieur du village, la fontaine romaine où l'eau fraîche coule sous les fougères. Nous nous retrouvons enfin à Quarante, chez Brigitte et Christian nos gentils organisateurs, qui nous accueillent dans leur maison avec une vue époustouflante sur le Minervois. Nous y dégustons une bonne bière fraîche, des jus de fruits et quelques douceurs. Certains s'arrêteront dans une boucherie-charcuterie tandis que d'autres visiteront les alentours

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Jeudi

Départ  9h30 pour une virée jusqu'à l'étang de Thau en passant par Lespignan, Vendres, et Sérignan où nous avons admiré, ébahis, les colonnes de Daniel Buren que nous avions pris pour des poubelles géantes. Je suis de très mauvaise foi car il suffit de les voir à la nuit tombée, illuminées par la fibre optique, pour les apprécier à leur juste valeur. Nous continuons notre flânerie en direction de Bouzigues en traversant Villeneuve-les-Béziers. Arrêt à Marseillan capitale du Noilly Prat. Vermouth créé ici même en 1813. Personnellement je l'utilise surtout en cuisine. Pendant que certains dévalisent la boutique, d'autres admirent le petit port sur l'étang de Thau dans lequel le Canal du Midi termine sa course à Sète. Nous repartons sur Bouzigues pour une dégustation de coquillages au "Mas de Joep". Le cadre est superbe : jolie petite terrasse qui surplombe les tables ostréicoles. Le soleil irise l'étang de coulée d'argent et le Mont St Clair en face, domine la situation. La vue est remarquable ! Nous nous installons dans une petite salle face à une immense baie vitrée et nous commençons par une tielle sétoise, ce qui ravit les rares personnes qui n'apprécient que très peu les huîtres et les moules crues. D'où le proverbe du jour de Sylvain : "Tout est bien qui commence bien !" Les huîtres et les moules sont délicieuses et d'une fraîcheur sans pareil. Arrivent ensuite une platée d'oursins délicieux et des violets, rarement servis en restaurant. Viennent ensuite des huîtres chaudes savoureuses cuites de quatre façons et des moules gratinées au beurre d'escargot. Les non-amateurs de coquillages crus y trouvent leur compte et découvrent avec bonheur qu'ils aiment les coquillages cuits. D'où ce nouveau proverbe de Sylvain : "Tout est bien qui continue bien !" 

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Après ce repas pantagruélique, nous partons sur Agde pour une visite libre de la ville où nous stationnons non loin des remparts du VIe et IVe siècles avant J.C. En suivant le plan de l'office du tourisme, nous nous perdons volontairement dans les ruelles de cette petite ville charmante et typique. En passant par la chapelle Notre Dame qui donne accès à la Cathédrale en pierre de lave, nous tombons sur un petit papy guide bénévole qui nous montre sous l'autel, "la crypte découverte par les romains en l'an 800" ….. La bonne volonté n'est pas toujours suffisante mais nous lui pardonnons volontiers cet anachronisme. En voisins nous nous rendons à l'écluse ronde d'Agde, curiosité à ne pas manquer. Elle possède trois portes permettant aux bateaux de se diriger soit vers Agde, vers Béziers ou encore vers l'étang de Thau et chaque porte donne sur des hauteurs d'eau différentes. Nos organisateurs ont magnifiquement fait les choses, le timing est plus que parfait. A peine arrivés à l'écluse, un bateau arrive afin de nous faire une démonstration magistrale. On n'aurait pas pu faire mieux !

Au camping le soir, dégustation rabelaisienne proposée par trois équipages . Myriam nous fait déguster un Marquis d'Almeras, muscat pressé à Mireval et champagnisé à Salon de Provence et que l'on ne trouve qu'à la cave coopérative de Mireval, fief de Myriam et Robert. Au retour de l'apéritif, Martine  et Michel  ont voulu nous jouer la scène de la fausse chute, façon Charlie Chaplin. Mais Michel se prend les pieds et tombe de toute sa hauteur sur Martine qui l'attendait, bras grands ouverts. Les voilà tous les deux étalés de tout leur long sur le gazon.

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Vendredi

Ce matin, visite guidée de Béziers construite par les grecs au VIe siècle avant J.C et reconnue comme étant la plus vieille ville de France. Nous retrouvons notre guide sous la statue de Pierre-Paul Riquet sur les allées du même nom, le grand homme étant l'enfant du pays. Là encore, Brigitte et Christian ont tout prévu et nous avons la surprise d'être accueillis par des drapeaux à l'effigie du chameau, emblème du club Eriba.

Mais ne soyons pas trop présomptueux, ce chameau-là n'a rien à voir avec le club ! Il s'agit en fait de "lou camel" de St Aphrodise venu évangéliser la Gaule au IIIe siècle. Les Biterrois n'y sont pas allés de main morte et ont tout bonnement décapité le Saint. Celui-ci prit sa tête sous son bras et marcha sur la ville. Il finit malgré tout par décéder et son chameau, confié à un potier, fut vénéré par les habitants. Il devint l'emblème de la ville et une procession lui est dédiée tous les 28 avril, fête de St Aphrodise. Les boulangers préparent pour l'occasion les fameuses coques de Béziers, sorte de petites brioches. Je ne retracerai pas l'historique de la ville, Wikipédia le fait bien mieux que moi. J'évoquerai brièvement la croisade contre les cathares menée par Simon de Montfort contre la ville, qui finit par céder. Une partie des habitants est alors enfermée dans l'église de la Madeleine et brûlés vifs. "Tuer les tous et Dieu reconnaîtra les siens !" Cette phrase restera à jamais gravée dans les annales. Tout le centre-ville a été restauré et les façades de type haussmannien sont à couper le souffle. Certains bâtiments, à l'exemple de l'ancienne poste, ont été détruit afin d'aéré le centre historique. Nous grimpons par les petites rues jusqu'à la cathédrale St Aphrodise où le vent glacé nous prend de cours alors que dans le jardin des évêques, bien à l'abri derrière les murs, il fait bon se prélasser au soleil. Il est bientôt midi et nous partons à la recherche d'un restaurant.

C'est là que Michel commence à manger avec appétit une belle entrecôte pendant que Robert Banal attend désespérément son plat. Au bout d'un moment, Michel se rend compte qu'il avait commandé du poisson et qu'il était en train de manger l'entrecôte de Robert. Tout rentrera dans l'ordre. Nous ferons un petit tour au Plateau des Poètes, magnifique parc fleuri dominé par l'imposante statue cascade de Titan. Louise et Henry y ont pique-niqué sur l'herbe, au soleil. Nous reprenons nos voitures au parking souterrain. Mais une nouvelle aventure nous y attend : Daniel se met au volant, pendant qu'Yvonne claque le coffre après avoir rangé ses affaires. Aussitôt, Daniel démarre et remonte vers la sortie laissant Yvonne sur le carreau ! Une question se pose : Daniel fait-il voyager ordinairement Yvonne dans le coffre ? Elle sera prise en charge par un éribiste généreux. D'après Gilles, le club file un mauvais coton : "Après les tamalous, voici que débarquent les toublitous." Nous nous donnons rendez-vous au pont-canal de Béziers qui permet au Canal du Midi de traverser l'Orb. C'est une construction impressionnante et astucieuse qui rappelle le pont-canal de Briare. Sur un des côté, une écluse permet le passage des bateaux. Là encore, remercions nos organisateurs pour la synchronisation tout à fait exceptionnelle puisque plusieurs bateaux s'y présentent, dont un couple de néophyte qui nous fait un véritable spectacle de bateau-tamponneur. On ne pouvait mieux calculer son coup. Quelle maestria ! Ravis, nous reprenons le chemin du retour.

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Samedi

Samedi matin, tout le monde se prépare à partir après la séance de lèche-museau de circonstance. D'abord les Banal, ensuite les Follain puis vient Gilles. En s'approchant de sa voiture, une odeur caractéristique nous monte au nez… Ce n'est-y pas le parfum du reblochon fermier acheté il y a une semaine ? Bien qu'enfermé dans la glacière, dont à n'en pas douter l'odeur va bouffer les joints, c'est un coup à perdre connaissance au volant. Il lui faudra rouler toutes vitres ouvertes jusqu'à Cozes. Petit à petit, nous regagnons nos pénates non sans remercier Brigitte et Christian pour ces délicieux moments passés ensemble. C'est du bonheur en barre.

Encore un grand merci !

 

Info de dernière minute les Buchaud, en partant, entre Colombiers et Montady ont entendu un drôle de bruit au niveau de leur caravane et le temps de s'arrêter ils ont vu une roue les dépasser. Donc dépannage sur plateau. Quitte pour une très grosse frayeur !

 

Merci à tous les participants des 3 clubs

 

 

 

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