Compte rendu de la Balade Celtique mai / juin 2016 - Episode 1

Voici le compte rendu de nos retrouvailles écrit par Babette .

Episode 1 : du lundi 30 mai au jeudi 2 juin

Castelbouc en Lozère

Sortie du Club Eriba Sud-Est du 30 mai au 12 juin 2016

Organisateurs Michel et Monique , secondés par Michel et Martine.

Dans les gorges du Tarn en Lozère, Castelbouc est un merveilleux petit village, ou plus exactement un amas de maisons coincées entre falaise et rivière capricieuse, où Michel  nous a conviés pour une autre découverte de la Lozère sur le thème des celtes. C'est avec plaisir que nous avons répondu oui à son programme. Je ne vous ferai pas un rappel touristique de notre séjour, même si je cite la plupart de nos visites. C'est plutôt un carnet de bord et de convivialité auquel je vous invite. Michel nous avait fait un plan détaillé de nos trajets dont vous pouvez largement vous inspirer si vous désirez faire un aussi beau périple que nous. L'autre but de la réunion était de participer à un concours Eriba Sud-Est et amis affiliés, sur le thème des celtes avec costumes : le Kho-celta. Nous serons trois équipes à nous affronter en répondant à un questionnaire sur les visites effectuées et en participant à des épreuves d'adresse et de force.

Lundi 30 mai :

Comme nous sommes arrivés à Castelbouc le mardi, c'est notre amie Brigitte qui vous raconte le mémorable repas du lundi soir, concocté par Sabine et Jean-Claude :

"Lundi soir, toujours le mauvais temps. 22 participants sont déjà installés, certains depuis samedi.

Après un traditionnel apéro sous les bâches du camp des romanos éribibistes, nous dégustons une succulente soupe de poissons préparée par Jean-Claude et Sabine, suivie par d'excellents encornets farcis toujours fait avec succès par nos amis Agathois. Remercions également les Cabanel pour le fromage et la fougasse d'Aigues Mortes.

Soirée très réussie malgré le temps maussade et encore un grand merci à Sabine et Jean-Claude."

Mardi 31 mai :

Après l'installation des derniers arrivants, le très sérieux tirage au sort des équipes a lieu :

• la tribu jaune des Finneces avec Sylvain, Héma, Joe, Gilles, Gilbert, Paule, Sabine et Jeanpi.
• la tribu verte des Macha avec Bertrand, Renée, Gaby, Claudette, Laurence, Christian et Brigitte.
• la tribu rouge des Condatis, le Dieu des rivières avec Babette (ça tombe bien, je suis poisson), Jean-Claude, Myriam, Jean-Marie, Odile, Christine, Robert et Louise qui nous rejoindra plus tard.

Nous partagerons ensuite le traditionnel apéritif d'accueil du club.

Mercredi 1 juin : Visite libre de Ste Enimie sous la bruine. Nous y retrouvons toute la troupe qui s'imprègne de chaque détail afin de pouvoir répondre au questionnaire du concours celte. Tout à coup Jeanpi s'exclame : "Elle y a un joli petit cul". J'ai beau regarder partout, je ne vois personne. En fait les hommes parlent d'une pin-up peinte sur une carrosserie de voiture. La Pub, ça marche ! Mais nous quittons les parkings pour flâner dans les rues étroites et nous faisons une pose à l'église Notre-Dame du Bourg puis devant la halle au blé, la place aux houles ou encore la place au beurre. N'oubliez surtout pas de vous rendre à la source de la Burle, d'un bleu irréel qu'elle doit à du sel de cuivre. On dit qu'elle guérit les maladies de peau et la teigne des bêtes. Quittons St Enimie, sœur du roi Dagobert, si belle et si convoitée qu'elle avait demandé au Diable de l'accabler de la peste. Après sa guérison, un pèlerinage lui sera consacré.

L'après-midi, nous découvrons le panorama de St Enimie. C'est magnifique ! C'est là que Gaby Salomon, apprenant que je suis née en Haute Saône, m'en sort une bien bonne : "Tu sais ce qu'on dit dans le Doubs au cas où on nous annoncerait la fin du monde ? Eh ben, on part s'installer en Haute-Saône : ils ont toujours 10 ans de retard là-bas…" Attention les éribistes, c'est dans ce pays arriéré que nous ferons notre assemblée générale…. Ça promet !!

Nous passons par le village caussenard de Champerboux et Michel nous fait découvrir les mystérieux ronds de sorcières. Ces cercles dans les champs (ou mycélium annulaire) sont en fait un phénomène naturel dû à une colonie de champignons. Le mycélium épuise le sol où l'herbe apparaît "brûlée" et provoque un anneau luxuriant de verdure qui s'agrandit au fil des ans. On y voyait la trace de la danse des sorcières ou de celle des fées et l'on y laissait les femmes qui ne pouvaient pas avoir d'enfants. Par l'opération des Korrigans ou des farfadets (ou la bonne volonté d'un villageois gaillard N.D.R.L) elles tombaient vitement enceintes.

Arrivée sous la pluie au parc Utopix sur le Causse de Sauveterre où un artiste un peu fou nous permet de partager son délire : jeux d'adresse où chacun se régale comme de grands gosses malgré une pluie fine et c'est bien dommage, car je pense volontiers que nous aurions pu y passer la journée. Ce fervent admirateur de Dali nous fait également découvrir ses sculptures, l'Angélus, l'œuf, le dinosaure et nous ouvre même les portes de sa maison, sorte de caverne de la famille Pierreafeu. On y aperçoit des peintures inspirées par le maître de Figueras et Myriam nous fait astucieusement remarquer que le peintre d'Utopix voit toujours le monde au travers d'étranges lunettes. Son mobilier, qui se partage l'espace avec ses sculptures, est tout aussi tarabiscoté et original.

Nous continuons nos pérégrinations par une balade mégalithique sur le Causse : dolmen de Lachamp, dolmen tumulus des 3 seigneurs et tant d'autres belles pierres. Nous nous rapprochons inévitablement du fascinant monde des celtes.

Jeudi 2 juin :

Matinée libre. Nous en profitons pour faire nos courses à Ispagnac et visiter cette petite ville charmante.

A midi, Jeanpi nous fait une bonne petite choucroute, plat roboratif qui correspond très bien à la météo. Myriam explique à Bertrand comment faire sa vaisselle par temps de pluie : "On laisse la bassine sous la pluie avec un peu de produit vaisselle et la nature fait le reste". C'est si simple !

Départ à 14 h pour une pause au panorama du Saltadou d'où nous admirons de très haut, St Chély du Tarn. Puis nous continuons sur Caussignac et mas St Chély. Nous faisons sur la route une très belle découverte : la croix du Buffre du 12è siècle magnifiquement sculptée. Nos deux Michel et leurs vaillantes épouses qui ont préparés la sortie, la connaissent par cœur mais pour moi, c'est un très beau tête à tête. La croix du Buffre se trouve sur le chemin de St Guilhem. Les pèlerins suivaient le camin ferrat qui pouvait mener les plus courageux et les plus pieux jusqu'à Rome ou Jérusalem. Cette croix est la plus vieille de Lozère.

Nous arrivons enfin au centre du parc national des Cévennes où nous goutons aux paysages de pelouses steppiques ou toundra. Dans ce joyau de la nature, vit une des espèces animales les plus menacées au monde : le cheval de Przewalski (prononcer Prévalsky), unique espèce de chevaux sauvages au monde et que l'on retrouve peint sur les parois des grottes préhistoriques. La dernière observation de Przwalski en liberté avait été faite en 1966 dans le désert de Gobi. Si certains souhaitent la disparition pure et simple des zoos, voici une preuve tangible de leur utilité car c'est grâce à eux que l'espèce a échappé à une extinction totale. TAKH, association pour le cheval de Przewalsky, a vu le jour en 1990 et se bat depuis pour recréer un troupeau de chevaux sauvages dans le parc, qui contribue également à entretenir les terres du Villaret en sauvegardant l'exceptionnelle biodiversité des pelouses sèches calcaires. Opération réussie puisque des chevaux des Cévennes sont régulièrement réintroduits, familles entières, en Mongolie. D'autre part, ils sont étudiés très efficacement par des scientifiques qui ont, seuls, l'autorisation de les approcher tout en gardant leur distance. Il fait très froid et humide ce jour-là et pour parler vulgairement, mais surtout pour le jeu de mot final, "on se gèle les miches". Du coup nous les avons réchauffées en se serrant l'un contre l'autre dans le four à pain. La chaleur animale a du bon.

Nous faisons un petit détour par la Lavogne de Drigas, bordée sur un côté par les butte-roues pour éviter aux charrettes qui se croisaient de tomber dans l'eau. Elle fut bâtie au temps des romains et les enfants de l'école du village ont, suite à sa restauration, imaginé une signalétique de préservation affichée devant le plan d'eau. Héma en profite pour nous faire une démonstration de dressage de chien en profitant du fait que Lonie et Max, soient tombés amoureux. Max et Lonie sont nos chiens mascottes sans oublier Prune. Nous terminons notre périple par un puit Gallo-romain.

La suite lundi 20 juin pour les journées du 3 et 4 juin